À l’échelle de la planète, les gens consomment trop de produits animaux, et par le fait même, on retrouve trop d’animaux d’élevage. Ces choix alimentaires et agricoles amènent une énorme pression sur les ressources de la planète et contribuent à la dégradation de l’environnement.
Réchauffement climatique
La production de viande (incluant le transport du bétail et de sa nourriture) est responsable de 18% des émissions globales ((Organisation des Nations Unies pour l‘Alimentation et l‘Agriculture, « L’élevage aussi est une menace pour l’environnement », 29 novembre 2006.)). Cette contribution est plus grande que celle de toutes les formes de transport confondues (13%) ((Prof Anthony McMichael et al., «Food, livestock production, energy, climate change, and health», The Lancet, 2007)). Ces émissions sont principalement dues aux émissions de méthane, un gaz qui contribue 25 fois plus au réchauffement de la planète que le CO2. Ce gaz est produit par les ruminants et la gestion du fumier.
Nous parlons beaucoup d’achat local, ce qui est bien, mais remplacer un jour par semaine la viande rouge et les produits laitiers par des alternatives végétales réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre qu’acheter la totalité de sa nourriture auprès de producteurs locaux ((Environmental Science and Technology)).
Vers une meilleure utilisation des ressources
Une alimentation à base de produits animaux requiert en moyenne 4,5 fois plus de superficie agricole qu’une alimentation à base de végétaux ((Martin, Pamela. « Study analyzing the environmental impact of an American diet based on meat versus a diet based on Vegetables ». University of Chicago, 2009. http://www.earthsky.org/interviewpost/agriculture/scientist-says-health-of-planet-and-people-are-linked)). En effet, convertir des protéines végétales en protéines animales s’avère peu efficace : si on nourrit des animaux avec des céréales, ils ingèrent en moyenne 7 kilocalories pour en redonner une kilocalorie sous forme de viande ((FAO, « Meat and meat products in human nutrition in developing countries », chapter 1, animal versus plant production, 1992. http://www.fao.org/docrep/t0562e/T0562E00.htm#Contents)).
Selon les auteurs du rapport « CO2, Kyoto et nous : un bilan carbone pour la ville », « Un hectare de terre peut produire annuellement 18 tonnes de légumes, 15 tonnes de pommes de terre ou 12 tonnes de fruits, mais seulement 400 à 500 kg de viande blanche, de lait ou d’œufs et pas plus de 33 kg de viande rouge. » ((Changhui Peng, Sebastian Weissenberger. « CO2, Kyoto et nous : un bilan carbone pour la ville (partie 2) », FrancVert, Été 2009, Vol. 6, No. 2 http://www.francvert.org/pages/62articlesco2kyotoetnous2.asp)).
La situation est similaire avec l’eau: environ 5 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 000 kilocalories d’aliments d’origine animale, contrairement à 1 000 litres si l’origine est végétale ((Daniel Renault (FAO), « Value of virtual water in food, principles and virtues », 2002, p. 17. http://www.fao.org/nr/water/docs/VirtualWater.pdf)).
Déjà depuis 1986, l’humain consomme en une année plus de ressources que celles pouvant être renouvelées annuellement ((Rapport Planète Vivante, Fonds mondial pour la Nature (WWF), 2008, www.wwf.fr)). Par conséquent, suivant les ressources disponibles, si nous voulons pouvoir nourrir la population mondiale sans cesse croissante, il faut commencer dès maintenant à réduire notre apport en protéines animales ((« Eating the Planet : Feeding and fuelling the world sustainably, fairly and humanely – a scoping study ». Friens of the Earth et Compassion in World Farming, novembre 2009, www.ciwf.org.uk/resources/publications/environment_sustainability/)).
Autres problèmes environnementaux
De surcroît, il faut mentionner que l’élevage des animaux contribue à plusieurs problèmes environnementaux tels que la déforestation, la désertification, l’érosion des sols, la pollution des sols et de l’eau, les pluies acides, les algues bleu-vertes et la destruction de milieux naturels.
Références: